J’étais contente d’arriver à Bamako avec mon bus, cité posée sur des collines autour du mythique et majestueux fleuve Niger que j’ai tellement voulu découvrir. J’ai aimé les larges rues bordées d’arbres, les maisons-concessions en banco, les boutiques d’artisanats et les stands de produits alimentaires dans le quartier de Djelibougou ou j’étais hébergée. J’ai noté la dense circulation automobile, les mobylettes, les vélos et les petits bus urbains. Accueillie par les amis du le CAD, Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement, j’ai pu grâce à eux rencontrer des associations de femmes et des organisations politiques anti-capitalistes radicales dont les actions et les luttes m’ont redonné espoir en l’avenir.
La Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement est à elle seule un monde de lutte. Née en 1998, ce réseau structuré de 30 organisations a toujours été un solide pilier du CADTM Afrique sous la houlette de son leader le regretté Sekou Diarra décédé en 2014. La CAD regroupe des organisations paysannes, des tradithérapeutes, des coopératives de femmes et forme ainsi un mouvement majeur de lutte contre la mise sous tutelle du pays par le système dette du FMI et de la Banque Mondiale, contre l’accaparement des terres et contre l’exploitation des plus pauvres par le micro-crédit. Le Forum des Peuples qu’elle organise chaque année est un des plus vaste espace de liberté d’expression des revendications de la société civile malienne et au delà dans toute l’Afrique de l’Ouest. C’est une véritable Assemblée de Démocratie directe, « une Assemblée des peuples ».
Les camarades de la CAD me guident et me présentent le parti SADI.
Puis la WILDAF, la Maison du Karité à Siby, avant de revenir à la Coalition Des Alternatives Africaines Dette et Développement