Le Musée National Boubou Hama

Je visite avec les enfants de mon ami le musée National Nigérien Boubou Hama. C’est un agréable parc aménagé dans le centre-ville sur plusieurs collines. En fait de musée, l’espace est conçu comme un jardin public avec des jeux pour enfants entre les enclos des différents animaux représentatifs du pays : il y a des hippopotames, des hyènes, des phacochères, des autruches, des buffles, des chimpanzés, deux jolis et jeunes lions dont le soigneur nous explique qu’ils ont été sauvés du braconnage et donnés au zoo car il n’était pas possible de les relâcher dans la nature.

Lionne sauvée des braconniers

Les girafes, il est recommandé de les voir en vrai dans le parc naturel de Kouré. Il y a aussi un espace « animaux de ferme et reconstitution de villages » ainsi qu’un spectaculaire « enclos » de squelettes de dinosaures dont le désert du Nord du Niger abonde.

Comme fréquemment, l’argent et la volonté politique manquent pour effectuer des fouilles archéologiques qu’exigerait une véritable mis en valeur du patrimoine culturel et naturel du pays. Je pense avec nostalgie aux efforts gigantesques entrepris dans ce domaine par la Pologne Populaire, avec toutes les célèbres fouilles du néolithique et la découverte du fameux site de Biskupin, emblématique d’un peuplement ancien et continu des territoires est- européens. Comment se fait-il que dans les années 60 on avait l’argent pour des choses aussi futiles et dispendieuses que des fouilles archéologiques alors que dans la mondialisation technologique acharnée il n’y a jamais d’argent pour ce genre de projet.

Squelette de Tyranosaure du Niger

L’ambiance dans le Musée de Niamey est paisible et les enfants y jouent dans tous les recoins. Nous faisons le tour des magnifiques pavillons culturels qui nous montrent les objets et la vie matérielle, culturelle et religieuse des différents peuples du Niger, agriculteurs du sud, commerçants et éleveurs du Nord, dont les Touaregs. Un vaste espace accueille des artisans auprès desquels je peux admirer et acheter les célèbres productions : profusion d’objets en cuir (sacs, chaussures, boites…) et les fameux bijoux en argent, en corne, en pierres du désert délicatement polies.

La beauté des objets m’éloigne de mon univers de plastique ordinaire dans lequel nous baignons en Occident, mais je ne peux tout transporter, puisqu’il est impossible, depuis la destruction de la Libye par l’Occident, d’utiliser les belles autoroutes que Kadhafi avaient construites pour relier le nord du Niger à la Méditerranée en traversant le désert par Agadès, Bilma puis le Fezzan jusqu’à Tripoli. Je rêve de le faire ce voyage et je le ferai lorsque nous amènerons à nouveau la Paix.

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