Niger, le grand fleuve côté Est
Comme de Bamako je pars à 4h du matin avec un grand bus climatisé Rimbo. Nous traversons le sud-est du Burkina Faso. Nous nous arrêtons dans la ville de Fada N’Gourma, capitale du pays gourmantché. Plus nous nous éloignons vers l’Est le paysage se dessèche et le soleil se fait de plus en plus brûlant. La frontière nigérienne est ponctuée d’une longue halte. Les voyageurs sont rassemblés sous un auvent de paille à l’abri du soleil pendant que la police contrôle les bagages, nous appelle un à un au poste et que les vendeurs/es ambulants nous proposent du thé dans leur en métal, du lait dans des bouteilles en plastique et les éternelles arachides sous toutes les formes. La chaleur est intense, les mares d’eau parsèment un paysage de pâturages et de bosquets clairsemés. Les champs agricoles se fond plus rares et les troupeaux de bovins, de moutons et de chèvres traversent les grandes plaines. La capitale du Niger, Niamey, n’est qu’à une encablure de la frontière. Nous arrivons sur un immense pont surplombant des rizières au bord du fleuve. Niamey est une ville tranquille, presque provincial, superbement située sur le grand fleuve, que je retrouve après l’avoir quitté à Bamako et n’ayant pas pu, à regret, suivre sa boucle vers le Nord.